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  • Logement
La Richardais (35)

Concours – Logements Collectifs & Commerces

M. Ouvrage ATARAXIA
Lieu La Richardais Ille-et-Vilaine (35)
Année Concours 2023
Surface 2 110 m²
Typologie Logement

L’appel à projet de la ville de La Richardais porte sur le renouvellement urbain du centre bourg. L’opération mixte propose une relocalisation de la supérette existante dans un petit collectif. La ville souhaitant le maintient et la structuration de son offre de stationnement, une petite place s’installe au Sud Est de la parcelle. Celle-ci vient se connecter à la place de la République à l’Est via une petite venelle située au Nord de l’église et par la rue du Général de Gaulle au Sud.

 

Afin de maintenir l’activité de la superette, le projet est phasé en deux tranches. Un premier bâtiment sur sous-sol s’implante sur les parcelles AK 20 et 559, la relocalisation du commerce effectuée, un second bâtiment, plus petit, vient refermer la place au Nord.

Le projet est entièrement tourné vers cette nouvelle place et le nouveau bâti en cale les contours. Une halle couverte est proposée à l’angle des rues Jean Langlais et du Général de Gaulle pour le marché hebdomadaire et pouvant accueillir des manifestations, festives, culturelles…

 

Pour un maximum de visibilité, le magasin se glisse au RDC du bâtiment principal dans l’angle Sud Est. Cette construction se caractérise par sa composition. Un effet de socle, à l’écriture architecturale rigoureuse, signale le commerce. Le béton matricé, marqué par de fines cannelures, lui apporte son côté contemporain. De larges ouvertures, légèrement en retrait du nu de la façade, lui donne un aspect d’arcade. Ce socle se prolonge en façade Est, le long de la place, jusqu’à l’entrée à l’immeuble de logements. De petits volumes, sur deux niveaux et marqués par un jeu de toitures, reprennent l’écriture des maisons environnantes, lui conférant une échelle domestique. Des décalages, des surplombs, des loggias offrent à chaque logement des vues cadrées et variées, des espaces extérieurs « intimisés », le dessin des gardes corps participants à cette privatisation du logement. La rampe d’accès au sous-sol se cale contre la limite Ouest séparant clairement les flux automobiles et permet de mettre à distance le nouvel immeuble de la maison riveraine à l’Ouest. Cette première construction constitue l’accession libre.

 

Au Nord, s’installe le petit collectif du logement social, totalement indépendant, rendant possible un phasage en deuxième tranche et un montage financier séparé. Il reprend l’écriture architecturale du premier volume. Le socle est ici beaucoup plus discret, il marque le léger surplomb d’un jardin par rapport à la place publique, se retourne tel un muret à l’Est sur la rue Jean Langlais et signal le parc de stationnement au RDC de la réalisation, celui-ci, en partie, encastré dans le terrain naturel au Nord et à l’Ouest. Un petit volume au Sud fait office de transition entre les différents gabarits proposés. L’entrée au collectif se glisse à l’arrière entre ce logement T4 et le parc de stationnement, la construction en R+2 est calée en limite Ouest contre une maison existante, la topographie du site permettant de conjuguer les différentes échelles du bâti. Chaque logement bénéficie, malgré tout de double exposition dont certains jouiront d’une vue sur le barrage de la Rance et de Saint Malo plus loin !

 

La gamme des teintes et des matériaux est volontairement réduite, elle confère à l’ensemble une grande homogénéité. La diversité étant proposée par la composition en plusieurs petits volumes à toiture à double pente. Les matériaux ont été choisis pour leur côté intemporel et naturel, un bardage à joints debouts gris quartz, un bardage bois, deux teintes d’enduits (ref PBR) et un béton matricé pour le socle.

 

La halle couverte reprend les mêmes matériaux. La charpente bois et l’habillage en sous face lui offrent un côté chaleureux. Le joint debout permet de réduire la pente de la toiture et de limiter, ainsi, l’impact visuel depuis l’immeuble de logement. Elle vient se caler en limite Est pour se dégager de la supérette.

 

Un aménagement paysager complète la composition, gestion de la déclivité de la parcelle, stationnement deux roues abrité sous la halle, bancs publics, création d’une noue pour mettre à distance et réimperméabiliser les sols, jardinière haute entre les logements et le socle…